Madame le Principal

Certes, le temps est au beau fixe et on peut aisément se passer d'un blouson si tant est que l'on ait sur soi un pull.
Certes, les rues et les canaux de la ville sont superbes, ... on s'extasie...
Certes, les petites surprises éclatent aux coins de rues comme les masques de Carnaval
Certes, cheveux au vent dans les vaporetti, on se croirait vedette italienne des années 50,

mais notre fonction d'élève nous interdit de ne pas râler.

Après concertation, il est établit que :

Les profs n'arrêtent pas de nous balader partout au dépend de la santé de nos pieds;
Les rues, ou les canaux, obligent à monter et descendre un trop grand nombre de marches au quotidien;
Les italiens se croient chez eux et nous obligent à des évitements de dernières minutes;
La nourriture... des pâtes... des petits pois et du poisson frit... vont nous rendre plus malades que bien en forme.

Les églises aussi belles soient-elles, peintes par des "je-tiens-mon-pinceau-mieux-que-les-autres", sont tout de même extrêmement nombreuses.

Bref, Madame le Principal,
nous demandons des mesures d'urgence :
un déjeuner au seul mac do de la région, dont on a vu les affiches, mais dont on n'a pas vu la couleur...
des trottinettes électriques et des scooters de mers; ou, des porteurs comme au XIIe s.


des profs moins sportifs et moins stricts... et qui nous donnent la route (parce que quand c'est nous ... ça rallonge)... ou un GPS par personne!
des bonbons à  volonté et des nuits blanches pour jouer au poker

si d'aventure, vous nous refusiez ces quelques points, nous nous engageons à balancer quelques profs à l'eau et à séquestrer nos deux chauffeurs au demeurant sympathiques, ainsi qu'à taguer tous les monuments de Venise du M bien connu de Jean-Baptiste Poquelin.
respectueusement,
Nous les Jeunes... de Venise

PS : nous voulons aussi des pass vaporetto à volonté parce que les profs nous obligent à acheter des tickets quand on a oublié le nôtre dans la chambre. remarque... ils n'ont pas forcément tord... car on a été contrôlés !